Chers compatriotes,

Ce weekend, les Français sont appelés à prendre part aux élections européennes. D’ores et déjà, l’abstention guette : moins d’un Français sur deux aurait l’intention d’y participer, selon un sondage Odoxa Dentsu Consulting du 22 mai 2019.
Certes, l’Union européenne peine à galvaniser les foules. Elle peut sembler complexe, ennuyeuse et lointaine, surtout quand on vit, comme vous, à des milliers de kilomètres. « A quoi bon voter aux européennes samedi ? », vous demandez-vous peut-être. « Après tout, j’habite aux Etats-Unis. »

En réalité, le jeu qui va se jouer ce weekend n’est pas européano-européen, et encore moins franco-français. Il est mondial. Il oppose deux façons d’envisager le monde et l’avenir, deux systèmes de valeurs : d’un côté, l’ouverture au monde, le dialogue, la coopération. De l’autre, le repli sur soi, l’isolationnisme, le nationalisme.
Signe que cet affrontement n’est pas local, mais bien mondial, l’ex-conseiller de Donald Trump Steve Bannon a récemment rendu visite à plusieurs leaders d’extrême droite européens, dont Marine le Pen, tandis que la Russie multiplie les intrusions, au point qu’Emmanuel Macron a dénoncé mardi « la connivence entre les nationalistes et des intérêts étrangers, dont l’objectif est le démantèlement de l’Europe. »

Diviser pour mieux régner : c’est un vieux principe qui revient sous une forme déguisée.
Pour ma part, j’ai choisi mon camp : je suis un fervent défenseur de l’Europe unie. Comme vous peut-être, Français des Etats-Unis, je sais la force que lui confère son « effet taille », crucial quand il s’agit de négocier avec les Etats-Unis, la Chine ou encore l’Inde.
Protection des données numériques, fin du roaming pour les appels téléphoniques, suppression du plastique à usage unique… Récemment, le Parlement européen a réalisé de grandes avancées dans le domaine de l’écologie et des droits des consommateurs.
L’Union est non seulement un formidable vecteur de prospérité et de progrès, c’est aussi un rempart contre les guerres dans un continent où elles ont, hélas, fait rage pendant des siècles. Aujourd’hui, en Europe comme ailleurs, nous sommes confrontés à une montée des extrêmes sans précédents qui veulent revenir à un monde barricadé derrière des murs, qu’ils soient physiques ou virtuels.

Ce weekend, ne laissons pas les partis dits « souverainistes » arriver en tête et ternir l’image de la France comme le projet européen. Envoyons à Strasbourg des députés qui croient à l’Europe. Cette élection est de la plus haute importance, y compris pour nous, Français d’Amérique, alors mobilisons-nous. Samedi, votons !

COMMENT ET OÙ VOTER ?

Pour cette élection, vous êtes invités à voter en personne dans votre bureau de vote ou par procuration (à condition de vous êtes occupés à temps de cette formalité). Le vote électronique n’est pas mis en place.

Pour le vote à l’urne, vous devez vous présenter à votre bureau de vote muni d’une pièce d’identité française (passeport ou carte d’identité valides ou périmés, permis de conduire français ou carte consulaire en cours de validité).

Il existe huit bureaux de vote dans la région de New York : 4 à Manhattan, 1 à Brooklyn, 1 à Mamaroneck, 1 à Jersey City et 1 à Princeton. Votre bureau de rattachement dépend de votre adresse (celle figurant dans votre dossier d’inscription consulaire à la date du 31 mars 2019).

Un tableau vous permettant de localiser votre bureau de vote de rattachement est consultable sur le site du Consulat de New York.

Ces bureaux de vote seront ouverts ce samedi 25 mai de 8h à 18h.

En espérant avoir contribué à votre information, je vous prie de croire, chers compatriotes, en mes sentiments dévoués et pro-européens.



A bientôt !

Bien cordialement,

Richard Ortoli,
Conseiller à l'Assemblée des Français de l'étranger
Conseiller consulaire pour la circonscription de New York (NY, NJ, CT, Bermudes)

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